Mon troisième trimestre de grossesse : c'est pour bientôt ?

by - mars 17, 2022

Je n'arrive pas à croire que je suis déjà en train de rédiger l'article de mon dernier trimestre de grossesse. J'ai l'impression qu'il passe tous plus vite les uns que les autres.

Ce dernier trimestre a été riche en surprise bonnes et moins bonnes bien évidemment. Comme pour mon premier trimestre et mon second, voici le petit récit de ces trois derniers mois avant la rencontre tant attendue.

troisième trimestre de grossesse - agathediary

Le dernier trimestre de grossesse : les nouveaux symptômes

Je suis rentrée dans le troisième trimestre fin décembre, début janvier. On savait avec Grégoire qu'après la T2 mi-novembre, tout allait très vite s'enchaîner, mais pas à ce point !

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre niveau symptômes sur ce dernier trimestre de ma grossesse. J'ai plus ou moins vécu la même chose qu'à mon deuxième trimestre, mais d'autres petits inconforts ont également faits leur apparition.

Les douleurs dorsales

Contrairement à ce que je pensais, les douleurs dorsales (notamment du côté musculaire gauche) ne se sont pas forcément intensifiées malgré un ventre et un bébé qui prend de plus en plus de place. Ça dépendait des jours et de ce que j'avais fait dans la journée, mais ça restait gérable. La bouillotte est devenue ma meilleure amie ! 

J'ai pu me ménager comme je le souhaitais, car avec le Covid, j'ai fini en télétravail complet de mi-janvier à mi-février date de début de mon congé maternité. Cela a vraiment facilité la fin de ma grossesse et je réalise à quel point c'était un luxe. Ceci étant dit, c'était soit ça, soit mes sage-femmes m'arrêtaient à cause du trajet maison-travail (et je refusais l'arrêt de travail de peur que les délais de paiement CPAM nous mettent dans la galère).

Les remontées acides

Autre petit désagrément : les remontées acides. Je pensais vraiment que j'allais y échapper, je ne sais pas pourquoi. Je n'en avais jamais eu de ma vie et donc j'ignorais vraiment ce que ça faisait. Maintenant je sais haha et je remercie le Gaviscon d'avoir réussi à me soulager. Encore une fois, je m'estime super chanceuse, car au final, je n'en ai eu que très peu durant le dernier trimestre. Ce n'était vraiment pas systématique.

Les vergetures

Depuis le tout début de ma grossesse, je prends extrêmement soin de ma peau pour éviter au maximum les vergetures. D'ailleurs, cela a plutôt bien fonctionné, puisque le seul endroit où j'ai craqué, c'est au niveau du piercing de mon nombril. J'ai donc une petite craquelure entre le trou de mon piercing et mon nombril et un peu au-dessus. Honnêtement, sur le coup, j'ai même carrément eu peur que la peau du piercing se déchire en deux tellement elle était étirée et fine, mais elle a tenu. J'avoue que sur le coup, j'étais un peu déçue d'avoir craqué, mais au final je me dis que j'ai énormément de chance de n'avoir que cette petite marque qui symbolise neuf mois incroyables.

L'acné

Malheureusement, j'ai l'impression que je n'ai jamais eu la peau parfaite de la femme enceinte. Il y a clairement eu des mieux, on ne va se mentir, mais c'était vraiment les montagnes russes. Sur le dernier trimestre, j'ai eu une éruption de boutons notamment au niveau de la mâchoire droite, des côtés du cou, des épaules et des ailes du dos. J'ai tout tenté : masque d'argile verte, aloé vera, eau florale. Bref, ça s'atténue, mais c'est pas encore ça. Vive les hormones de grossesse. J'espère juste que ça ne laissera pas de marques après.

Les douleurs dans les côtes

Plus bébé grandit et plus il prend de la place. Il appuie notamment de plus en plus au niveau de mes côtes et j'avoue que c'est loin d'être agréable. Ces douleurs s'expliquent aussi par la position de bébé, mais je vous en parle juste après.

Adieu nuit complète

Je n'ai pas fait une nuit complète depuis la fin du deuxième trimestre. Est-ce que mon corps se prépare à ne pas dormir pour bébé ? Aucune idée, mais je me réveille environ 3 à 4 fois par nuit pour vider ma vessie, ou simplement car j'ai mal à la hanche à force de dormir sur le côté gauche. Certaines nuits sont parfois meilleures que d'autres, mais j'avoue que j'ai besoin d'une sieste l'après-midi pour récupérer. La fatigue est clairement revenue en force sur ce dernier trimestre.

Retour des nausées

Ah, elle ne m'avait pas manquées celles-là ! Bon encore une fois, je les ajoute aux symptômes, mais en vrai, je n'ai pas trop à me plaindre, car j'en ai parfois le matin au réveil si je traine trop à me lever pour manger un bout. Clairement, rien à voir avec le premier trimestre !

Les odeurs corporels

Si je m'y attendais à ça ! Pour je ne sais quelle raison, du jour au lendemain, je découvre que je sens régulièrement la transpiration au niveau des aisselles. Oui, super glam n'est-ce pas ? Surtout qu'on ne peut pas dire que je m'active beaucoup. Dès le matin, et même durant la journée, je sens cette odeur que je trouve, personnellement, vraiment forte. Étant enceinte, j'avoue que je limite le plus possible l'utilisation de déodorant (je ne le mets que lorsque je dois sortir, même s'il est clean). Pas grand chose à faire, ce sont les hormones.

Les douleurs de règles

Depuis le quatrième mois, je ressentais des contractions non-douloureuses (on les appelle contractions de Braxton-Hicks). Mon ventre devenait tout dur durant quelques secondes, puis redevenait souple. Avec le dernier trimestre, certaines contractions étaient accompagnées de douleurs de règles dans le bas de l'utérus et dans les reins au niveau du dos. Je les faisais passer avec une bouillotte dans le dos et du Spasfon.

Les cheveux

Je me souviens que durant les Vlogmas, je me plaignais en disant que personnellement, je n'avais ni la belle peau, ni les beaux cheveux durant cette grossesse. Eh bien sur le dernier trimestre, j'ai pu avoir le plaisir d'avoir une masse capillaire un peu plus épaisse que d'ordinaire, des cheveux brillants et souples pour mon plus grand plaisir. Maintenant, j'ai peur de les perdre et de retrouver mes cheveux tout fins et peu nombreux. Je prévois déjà de faire une cure pour limiter leur chute après l'accouchement.

Concernant bébé : mouvements, T3 et rendez-vous médicaux

On peut dire qu'il se fait sentir sur les trois derniers mois. J'ai la chance d'avoir un bébé très actif, ce qui fait que je suis rassurée chaque jour de le sentir. Ses mouvements sont de plus en plus puissants et ils déforment mon ventre. C'est toujours impressionnant de voir les vagues réalisées par ses mouvements. Ça me fascine toujours de les sentir sous ma main. C'est vraiment quelque chose d'incroyable. 

J'ai également pu remarquer qu'il a souvent le hoquet. Environ 2 à 3 fois par jour. C'est comme un nerf qui saute de façon régulièrement pendant une dizaine de minutes. Ayant souvent le hoquet moi-même, c'est assez rigolo de le sentir, même s'il s'agace très vite en remuant plus fort. Le pauvre loulou.

L'échographie T3

Vers la fin janvier, nous avons eu notre échographie du troisième trimestre. C'est déjà notre quatrième écho (avec l'écho de datation). C'est fou de se dire que c'est sûrement la dernière fois qu'on le verra avant l'accouchement. On se rend au rendez-vous assez sereins, pourquoi ça n'irait pas ? À la T2, bébé était tête en bas et en pleine forme et je le sens tous les jours bouger, donc pour moi, tout va bien.

On s'installe pour l'échographie, et très vite, le sage-femme nous annonce que bébé est en siège. Surprise, je ne l'ai absolument pas senti se retourner. Il nous explique alors que ça va nécessiter une autre échographie d'ici un mois pour vérifier s'il ne s'est pas retourné entre temps. Mis à part cette nouvelle, tout va très bien, mais il estime un bébé avec un bon poids et quasiment 4 kilos à la naissance. On est très surpris, car je n'ai pas vraiment un ventre extrêmement prononcé. Je me demande bien comment il peut mettre ses 2kg100 actuels dans mon ventre sans me causer de souci plus que ça. J'étais persuadée d'avoir un "petit" bébé, mais le principal, c'est qu'il aille bien.

Écho de contrôle et VME

Quatre semaine plus tard, nous avons rendez-vous à l'hôpital (où je suis suivie depuis le 7ème mois, avant j'avais une sage-femme libérale) pour l'échographie de contrôle. C'est une interne et une sage-femme qui m'accueillent et me font l'examen. Elles sont très gentilles, et j'avoue que ça me rassure beaucoup. L'interne pose à peine la sonde sur le haut de mon ventre qu'on aperçoit une forme ronde. Sa tête. Bébé ne s'est pas retourné, il est toujours en siège. Encore une fois, j'étais persuadée qu'il s'était retournée, car je pensais que sa tête était ses fesses. Bon, clairement mon "instinct" maternel n'est pas bien calibré durant cette grossesse. On me rassure en me disant que c'est difficile pour les mamans de savoir exactement la position de bébé dans le ventre.

Suite à cette découverte, on me propose de réaliser une VME (version par manoeuvre externe). Quand on m'en avait évoqué l'idée à l'écho précédente, j'étais persuadée que j'allais dire non. Je trouvais ça trop "violent" pour bébé. Finalement, devant le fait accompli, on s'est dit avec Grégoire qu'il fallait au moins tenter pour ne pas avoir de regret, même si personnellement, je ne suis absolument pas obsédée par la voie basse. 

Nous sommes donc installés en chambre de l'hôpital de jour sous monitoring et perfusion pour détendre l'utérus. J'ai la chance d'avoir Grégoire avec moi tout du long, malgré le protocole Covid et j'avoue qu'il est d'un grand soutien, car durant l'attente, je suis prise d'une montée de stress. Est-ce que je fais le bon choix ? Et si mon bébé supportait mal la version ? Et si ça déclenchait mon accouchement pour le jour même ? Je ne suis pas prête pour ça ! 

Je me demande si la séance d'ostéopathie que j'ai faite début janvier n'est pas responsable du fait que bébé se soit mis en siège. En réalité, impossible de savoir et je ne regrette pas cette séance qui m'a fait un bien fou, mais on se pose forcément des questions durant une grossesse.

Après 45 minutes de monitoring, on passe de nouveau dans la salle d'examen pour réaliser la version. C'est une médecin obstétricienne qui est là cette fois, accompagnée de l'interne et de la sage-femme. Elle m'explique le processus et me dit de ne surtout pas hésiter à dire si ça me fait mal. La première tentative est désagréable, la deuxième plus douloureuse et la troisième me fait carrément mal comme des très grosses douleurs de règles. Elles n'insistent pas plus. Bébé refuse de se tourner. 

Accoucher par siège ou césarienne ?

On m'explique alors qu'il est toujours possible d'accoucher par voie basse par siège, mais qu'il faut que tous les voyants soient au vert, que c'est un accouchement très surveillé avec une grosse équipe et qu'il se passe au bloc opératoire pour passer en césarienne d'urgence au moindre doute. Un rendez-vous est pris pour me faire passer un scanner du bassin et vérifier qu'il est assez large pour faire passer la tête de bébé. Ensuite, on m'installe à nouveau sous monitoring pour vérifier que mon utérus et bébé ont bien supporté les manipulations. Tout va très bien de ce côté-là, et bébé est toujours autant actif. Finalement, après 45 minutes, on me laisse partir pour mon rendez-vous avec l'anesthésiste (qui se passe très bien !).

La semaine suivante, nous retournons à l'hôpital pour le scanner et le rendez-vous de suite de protocole. Le scanner se passe bien, je n'en avais jamais eu avant. Je tiens à dire que chaque personne que j'ai rencontré dans les différents services a été adorables. J'en ai été agréablement surprise, moi qui ait toujours peur de tomber sur des praticiens désagréables.

Suite à ce scanner, on m'apprend que mon bassin est "très" large et que la voie basse est complètement possible. Sauf que moi, je ne le sens absolument pas. Mon fils est toujours sur le côté gauche avec le dos collé contre mon ventre. Il ne bouge quasiment pas de cet endroit et je ne peux m'empêcher de penser qu'il est "coincé". Quelque chose le bloque à cet endroit et j'ai peur que la voie basse amène plus de danger pour lui qu'autre chose. Alors, je demande la césarienne programmée. On m'écoute, on comprend mon choix. Je ne me sens pas jugée et j'apprécie énormément. On nous permet même de choisir la date. On m'explique le processus de la césarienne programmée, l'horaire, l'hospitalisation etc et je descend pour la pré-admission.

C'est fou. Tout se passe si vite. On se retrouve à connaître la date de naissance de notre fils. À pouvoir compter les jours avant la grande rencontre. On peut s'organiser comme on le souhaite et j'avoue qu'étant une personne qui aime être dans le contrôle, ça me rassure aussi énormément. Je n'avais pas imaginé mon accouchement véritablement, donc je ne ressens aucune frustration au fait d'accoucher par césarienne. D'ailleurs, aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours su que j'accoucherai un jour par césarienne. Ce n'est pas moins un accouchement pour moi. La seule chose qui me fait de la peine, c'est d'être séparée de mon bébé durant presque trois heures après sa naissance lorsque je serai en salle de réveil.

Psychologie du troisième trimestre

Avant de terminer cet article, je voulais juste te parler de mon état psychologique durant ces trois derniers mois. Dès le mois de janvier, j'ai trouvé de plus en plus difficile de me concentrer sur autre chose que ma grossesse. C'est fou comme ça prend toute nos pensées quand on est enceinte. J'avais énormément de mal à me concentrer sur mon travail et même si à la base j'aurai aimé décaler mon congé maternité, car j'étais plutôt en forme et en télétravail, psychologiquement, je ne pouvais plus tenir.

J'avais également énormément besoin de prendre à nouveau soin de moi. C'est vrai qu'avec la fin de grossesse, s'habiller devient de plus en plus difficile et je me retrouve à vivre en pull large et legging tout le temps. Ma féminité en prend un coup, clairement. Même si je prends soin de mon corps, je ne me trouve plus féminine. J'ai comme eu l'impression de me perdre. Alors pour contrer à ça, j'ai dévalisé Vinted haha Je me suis créé une garde-robe pour l'après-grossesse. Des vêtements de qualité, de belles mailles, de belles coupes. J'ai changé de lunettes, je prévois d'aller chez le coiffeur et surtout, je reprends plaisir à ressortir mes palettes de maquillage et à créer des makeup à chaque fois que j'ai l'occasion de sortir. J'ai vraiment repris plaisir à me maquiller, alors que depuis quelques années, je faisais vraiment le stricte minimum. 

J'avais vraiment besoin de retrouver dans le miroir ma féminité et j'avoue que j'ai vraiment hâte de retrouver mon corps. J'ai plein d'idées de tenues et encore plein de vêtements que je souhaite acheter au plus grand désespoir de mon compte en banque.

Avant de savoir que j'aurai une césarienne programmée, j'avais également de plus en plus de peurs et de questionnements concernant l'accouchement. Le fait de ne pas savoir quand ça pouvait arriver me faisait vraiment peur. Savoir quand partir à la maternité, la gestion de la douleur etc ça m'angoissait vraiment de plus en plus. C'est vraiment l'inconnu qui me faisait peur, comme beaucoup de monde je pense. Encore une fois, comme je le disais je n'avais aucune attente de l'accouchement, pas vraiment de projet de naissance. Je savais que j'aurai voulu la péridurale si ça avait été possible, que je souhaitais que l'équipe soit à l'écoute et m'explique bien chaque geste. Par contre, l'épisiotomie, la ventouse et les forceps me terrorisaient. En fait, l'après-accouchement clairement me terrorisait, car qu'on accouche par voie basse ou par césarienne, on peut prendre cher après. Après tout ce que j'ai lu et écouté sur le post-partum, j'avoue que c'est clairement ce qui m'angoisse le plus.

Personnellement, je trouve dommage qu'il y ait si peu de témoignages sur la césarienne et que celles qui l'ont eu en ont limite honte. Peu importe la façon dont on donne la vie, on est des warriors. Il n'y aucune naissance supérieure à une autre. Le plus important, c'est que votre bébé et vous-même alliez bien. Car quand je lis des récits de mamans qui ont voulu à tout pris la voie basse malgré les recommandations médicales et qui au final garde un souvenir atroce de leur accouchement, ça me rend vraiment triste pour elles. Si seulement chacune arrêtait de se comparer aux autres... Chaque expérience est différente, ça ne les rend pas meilleure que d'autres. Et je ne me lancerai même pas dans le débat allaitement/biberon, car ça me fait vriller très vite !

Maintenant ce qui me fait peur, c'est que bébé se décide d'arriver avant la date de la césarienne. Alors j'essaye de me ménager le plus possible, de me reposer surtout, pour l'accueillir dans les meilleures conditions. 

On compte les jours, bientôt tu seras dans nos bras. Bientôt, nous ferons la plus belle rencontre de notre vie.




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